Après le résultat hors du commun obtenu par un buste signé Jean-Marie Pigeon (41.500 euros), quelques beaux objets de collection ouvriront comme d'habitude la prochaine vente publique de "Banque Dessinée" le dimanche 29 avril. Faut-il rappeler que celle-ci aura lieu dans la nouvelle salle inaugurée récemment à Bruxelles, dans le quartier de La Chasse ? C'est un bel ensemble inspiré par les oeuvres de Jacobs qui sera proposé aux amateurs du genre: Blake & Mortimer sur le trottoir dans la Marque Jaune, des sculptures de Jean-Marie PIGEON (1986-7, n° 3/50, +/- 40 cm, B verte et rose), avec l'enveloppe, la lettre et  2 sérigraphies (50 x 70 cm) dont 1 encadrée et signée par Jacobs (8.000 à 10.000 euros).

Peu présentes lors des derniers rendez-vous, les sérigraphies sont de retour, toujours autour de Tintin : On a marché sur la lune, série complète des 6 grandes plaques émaillées (1985, n°/99, l'Emaillerie belge. Dimensions : 6X 97 x 97, 5.000 à 6.000 euros), et  Le Trésor de Rackham le Rouge, série complète des 4 plaques émaillées (1995, l'Emaillerie belge. Dimensions : 4X 60 x 80, 4.000 à 5.000 euros). 

Parmi les planches proposées, les amoureux de Franquin seront heureux de découvrir une oeuvre inconnue des collectionneurs et utilisée comme décor pour une émission de variété de la RTB (qui n'était pas encore RTBF) en 1968: C’est le printemps, demi planche de six cases issues d'un ensemble, encre de Chine et encres de couleurs. On retrouve des éléments de ce décor dans le clip vidéo du tube "Que calor la vida" de la chanteuse Marie Laforet (5.000 à 6.000 euros).

Un autre document inédit est extrait du Mystère de la grande pyramide (Jacobs), une double case publiée dans le Journal Tintin n°12 du 21 mars 1951. Elles font partie d'une planche redessinée en partie pour l'album dont les illustrations historiques et théâtrales reprennent à merveille les ingrédients de cet album mythique. Episode charnière de l'histoire, celle où Mortimer et Nasir apprennent la pseudo-mort de Blake, elles condensent à elles seules la ligne claire parfaite et l'élégance du trait comme l'avait suggéré Hergé. En arrière fond, comme une ombre, la grande pyramide et son secret de la chambre inconnue, laisse apparaitre aux lecteurs une porte vers le mystère et l'inconnu. Très rare, ces dessins issus de la "Haute Epoque" sont des pièces historiques qui font revivre à elles seules émotions et nostalgies. (Dimensions : 23 x 15, 12.000 à 14.000 euros).

Planche toujours mais cette fois de Lucky Luke (Studios Morris): la n°7 de l'épisode "La Ballade des Dalton" publiée dans le Journal Spirou n°2118 du 16 novembre 1978. Cette planche a été également prépubliée simultanément dans le Pif Gadget 500 et le Parisien Libéré. Il s'agit de l'adaptation en BD du dessin animé réalisé par "Dargaud Films" la même année et dont l'histoire a été écrite par René Goscinny. Graphiquement, Morris s'adjoint la collaboration de Pascal Dabère, un illustrateur des studios.  Signée Morris et René Goscinny, 38 x 54 (8.000 à 10.000 euros).

Enfin, on n'imagine pas une vente de "Banque Dessinée" sans quelques albums en édition -très- originale. Cette fois, les plus remarquables seront un  Tintin au pays des Soviets, édition originale Petit Vingtième de 1930 numérotée (1er mille). En très très bon état, elle est estimée entre 10.000 et 12.000 euros.  Le Sceptre d'Ottokar, édition noir & blanc grande image de 1942 (A18, très très bon état) devrait trouver acquéreur dans la même fourchette de prix au moins.